RÉTROCESSION DE TERRES

CICODEV a réalisé-en décembre 2010 /janvier 2011- une étude sur l’impact que l’accaparement de 3000 hectares de terres par une ferme appartenant à une autorité politico-religieuse avait eu sur 99 ménages de producteurs –consommateurs de 4 villages de la communauté rurale de Diokoul dans le département de Kébémer, région de Louga.


Une insécurité alimentaire et nutritionnelle accrue, un accès plus ardu des femmes à l’énergie (bois de chauffe), une menace accrue sur la durabilité des ressources naturelles (terres, eau) font partie des impacts révélés par  l’étude comme conséquences de l’accaparement des terres au détriment des petits agriculteurs et ménages consommateurs ruraux.


Au bout d’une campagne de 15 mois, (planification stratégique, sessions de formation sur la législation foncière, rôle, fonctionnement et compétences du Conseil rural, plaidoyer, actions directes et communication) les paysans spoliés –avec le compagnonnage de CICODEV- ont pu recouvrer quelque 2500 sur les 3000 ha.
Ils ont recommencé à exploiter leurs propres champs perdus depuis plus de 6 ans et ont développé des relations plus équilibrées et plus avisées avec le Conseil Rural.

L’organisation à Dakar –les 7 et 8 février 2012- d’un atelier international sur la « Transparence dans les attributions et les investissements dans les ressources foncières à grande échelle » conjointement avec International Land Coalition, The Oakland Institute et Global Witness, a permis à CICODEV  de  favoriser l’échange et la fertilisation croisée d’expériences africaines, européennes, et américaines sur la question de l’accaparement des terres et de proposer des mécanismes pour insuffler plus de transparence, de concertation dans les  opérations d’acquisitions des terres à grande échelle en sécurisant les exploitations familiales.

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