Consommer local : Des acteurs listent les obstacles et les pistes de solutions

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Consommer local : Des acteurs listent les obstacles et les pistes de solutions. Faire de la consommation locale une réalité, les acteurs du secteur en ont bien la volonté… Lire la suite

 

Toutefois, ils sont confrontés à beaucoup d’obstacles. En conférence débat hier au Cices, ils ont partagé leurs expériences pour harmoniser et mutualiser les efforts.
 
Mettre les différents acteurs ensemble, pour réfléchir sur des expériences liées à la transformation et la consommation locale et les partager, en mettant un accent particulier sur les obstacles afin de proposer des pistes de solutions, est l’objectif de la conférence débat organisée hier par l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev/africa), au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices). Selon son secrétaire exécutif, Amadou  Kanouté, qui a partagé les résultats d’une enquête menée au niveau national  sur les obstacles liées à la transformation et à la consommation locale, pour lutter contre la cherté de la vie, il faut travailler à l’autosuffisance alimentaire. «Le Sénégal dépense, chaque année, 427 milliards de FCfa pour chercher des produits à l’extérieur », a-t-il informé.  Toutefois, reconnaît-il, cette volonté de transformer et de consommer localement est confrontée à des obstacles qui ont pour noms : rétrécissement de la réserve foncière, forte dépendance à l’économie étrangère qui est souvent soumise aux chocs exogènes, libéralisation de l’économie qui  crée la concurrence, modèles de consommation extraverties, manque d’information sur les disponibilités des produits, cherté des prix des denrées, problèmes de financement, etc. Pour les solutions, il estime qu’un   rôle important  incombe à l’Etat, et au marché.  Pour ce qui est de l’Etat, a-t-il pensé, il a un rôle de régulation à faire par exemple pour ce qui est des stocks en mettant en place des brigades de contrôle. Il doit aussi industrialiser et bloquer l’exportation. Par ailleurs, le marché doit mettre en place des mécanismes de financement plus adaptés aux besoins des producteurs et des transformateurs. Il doit également avoir une contractualisation avec les producteurs  par des achats de fermes, par exemple.
 
Venu représenter le ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel, Cassimir Sarr, secrétaire général dudit ministère, a manifesté l’engagement du gouvernement à relever le défi de l’autosuffisance alimentaire. Il a annoncé le lancement, dans deux mois,  d’un vaste programme alimentaire. « L’Afrique peut nourrir le monde  sera une réalité », affirme-t-il.
 
Ndiol Maka SECK
Source : Lesoleil.sn

 

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