Assurance maladies, financements conséquents… : Les axes de la pérennisation de la Cmu

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Assurance maladies, financements conséquents… : Les axes de la pérennisation de la Cmu. Des acteurs de la société civile préconisent une allocation conséquente des budgets et un ciblage des bénéficiaires pour la pérennisation de la Couverture maladie universelle (Cmu)Lire la suite

Des acteurs de la société civile préconisent une allocation conséquente des budgets et un ciblage des bénéficiaires pour la pérennisation de la Couverture maladie universelle (Cmu). C’est ce qui ressort d’une table-ronde organisée, hier, par l’Institut panafricain de formation et d’action pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev).
 
L’Institut panafricain de formation et d’action pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev) a posé un débat : « Faut-il rendre l’assurance maladie obligatoire au Sénégal ? Enjeux et options ». Les intervenants n’ont pas tranché. Certains ont posé des conditions. « L’Etat a fait l’option de le rendre volontaire. Mais il faut qu’il se donne les moyens de rendre l’assurance maladie obligatoire », suggère Mamadou Diouf de la Cellule d’appui de la Couverture maladie universelle.
 
Dans les pays où celle-ci est obligatoire, comme le Maroc et le Ghana, les taux de couverture sociale sont respectivement de 40 et 35 %.
 
La présidente de l’Union des mutuelles de santé, Mme Dione, a remis au goût du jour la professionnalisation des mutuelles, ajoutant le travail de conscientisation pour amener la masse à libérer leurs cotisations. « Il est nécessaire d’avoir un système de financement solide pour la pérennisation de la Cmu. Il faut aussi une adhésion des populations aux mutuelles qui doivent être professionnalisées », note-t-elle. Le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale du Sénégal (Sutsas) a abondé dans le même sens. Pour Mballo Dia Thiam, il faut non seulement allouer des financements conséquents, mais aussi redimensionner le programme. « Il faut un financement conséquent. En plus, nous ne pouvons pas lutter contre les inégalités en créant des inégalités, parce qu’il y a des familles qui ont des moyens de prendre en charge leurs enfants. Donc, un ciblage doit être fait », a-t-il insisté, tout en pensant que l’enveloppe de 5 milliards de FCfa destinée à la Cmu est modique, au regard des besoins. A l’en croire, l’effacement de la dette des hôpitaux, qui tourne autour de 10 milliards de FCfa, est un autre préalable.
François Michel de l’Usaid n’est pas contre l’option de rendre l’assurance maladie universelle. Toutefois, il a demandé à ce que l’on prenne en compte le contexte.
 
Dans sa contribution, l’ancien ministre de la Santé Mamadou Diop a appelé à une culture de la bonne gouvernance tant sur plan financier que de la gestion des ressources humaines. Au juste. Un ancien médecin, Jean Michel Ndiaye, ne croit pas, que ce sont les ressources financières qui vont résoudre les problèmes de ce secteur. « L’enjeu, c’est leur bonne gestion. Il faut mettre les hommes à la place qu’il faut. De nos jours, des personnes font ce qu’elles veulent sans s’exposer à des sanctions », a-t-il regretté. Auparavant, le directeur exécutif de la Cicodev, Amadou Kanouté, a justifié l’organisation de ce débat par la nécessité d’amener la masse à comprendre les tenants et les aboutissants d’une telle initiative pour son appropriation. « Pour qu’une politique publique soit viable, il faut que les populations comprennent ses enjeux. La Cmu est un pain béni qui nécessite une adhésion des populations », a-t-il fait remarquer.
 
Idrissa SANE
Source : Le Soleil

 

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