Mballo Dia Thiam propose une couverture maladie universelle redimensionnée. Une loi pour protéger le projet majeur de la Cmu et un renforcement du budget,… Lire la suite |
Dakar, 24 avr (APS) – Le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS), Mballo Dia Thiam, a invité les autorités sénégalaises à renforcer le cadre institutionnel et les capacités de financement de la Couverture maladie universelle (CMU).
Il intervenait, jeudi, au cours d’un panel dont le thème est ‘’Faut-il rendre obligatoire l’assurance maladie au Sénégal’’, organisé par l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV).
Pour le syndicaliste, la CMU est un programme sérieux à prendre avec beaucoup de responsabilité, en lui donnant plus de poids institutionnel et en l’appuyant d’un financement global conséquent.
‘’Une politique de gratuité ne convainc pas tout le monde, car il n’y a pas suffisamment de ressources. Elle devrait se résumer à raison de pré-paiements et non de cycles d’endettement ou de créances sur les structures sanitaires’’, a estimé M. Thiam.
Selon lui, les indigents ont des difficultés pour accéder aux soins de santé, à cause de l’accessibilité financière qui pose problème. ‘’Même la participation communautaire aux soins de santé ne suivait. Quand l’argent n’est pas disponible, il n’y a pas d’actions, car nous n’avons pas cette culture de prévoyance.’’
En outre, le dirigeant du SUTSAS a invité les décideurs et les acteurs à régler la question de la contribution obligatoire à la maladie.
La CMU couvre des enfants de 0 à 5 ans mais, tous ces enfants ne sont pas issus de famille indigente, car il en existe dont les parents sont des agents qui peuvent disposer d’une lettre de garantie auprès des hôpitaux ou qui sont des fonctionnaires. ‘’Il se pose toujours la problématique de financement de la santé’’, a-t-il ajouté.
Jusqu’ici, a-t-il signalé, c’est le ministère de la Santé qui vient et achète les paquets de soins, alors que ce procédé pose un problème. ‘’Il faut donc régler la question de l’ancrage’’, selon le syndicaliste ajoutant qu’il faut acheter de la qualité.
Pour Mballo Dia Thiam, la caisse d’appui doit disposer de financements qui répondent aux besoins attendus parce que les Sénégalais doivent prétendre à des soins de qualité.
‘’Nous invitons les pouvoirs publics a payer les dettes qu’ils doivent aux hôpitaux qui, à leur tour, doivent honorer leurs engagements vis-à-vis de leur personnel’’, a soutenu le secrétaire général du SUTSAS.
‘’La CMU est un levier de protection sociale à laquelle nous adhérons. C’est un processus à long terme, car cela ne peut pas se faire avant moins de 10 ans’’, a-t-il estimé, avant de demander au gouvernement sénégalais de créer un cadre institutionnel adapté à cet effet.
Le redimensionnement du programme préoccupe le syndicaliste. ‘’La CMU a été, lors de notre congrès en 2012, notre thème. Récemment, nous avons sorti une résolution qui demande au gouvernement de créer un cadre institutionnel’’, a-t-il a rappelé.
SBS/SAB
Source : APS, 2014-04-24, http://www.aps.sn