Au lycée moderne de Rufisque, la cantine scolaire contribue à l’amélioration des résultats de certains élèves et à la lutte contre l’abandon scolaire.
Trouvée dans son bureau, Mme Seynabou Sène Kandé, censeur du Lycée moderne de Rufisque a exprimé sa satisfaction quant à la qualité des repas servis. Un bémol : les deux marmites réservées à leur établissement sont insuffisantes. « Avec un effectif de plus de 2.700 élèves, nous ne disposons que de 250 plats par jour, c’est insuffisant », soupire-t-elle. Toutefois, Mme Kandé de préciser que la cantine contribue à résoudre une équation : le maintien des élèves à l’école. Selon elle, l’impact positif de la cantine scolaire sur les performances des élèves est indéniable, en particulier sur les élèves du Lycée moderne, issus de familles démunies.
D’après elle, de nombreux élèves abandonnent l’école en raison de difficultés financières ou de résultats scolaires insuffisants. Mais, révèle-t-elle : « grâce à la cantine, nous pouvons aider ces élèves à rester scolarisés. Nous travaillons en étroite collaboration avec notre assistant social pour identifier ces élèves et leur offrir des repas gratuits, financés par des dons, des agents de l’école et les fonds générés par les demandes de duplicata. Cette prise en charge améliore considérablement leurs résultats scolaires et réduit le décrochage », rassure-t-elle.
Abondant dans le même sens, Henry Diouf, animateur de cantines scolaires dans le département de Rufisque, a fait savoir que celles-ci ont un impact positif sur les résultats scolaires. D’après lui, les cantines scolaires sont un intrant indispensable pour booster les indicateurs de performance du système éducatif au Sénégal. «Depuis qu’on a commencé la cantine, on a vu que les écoles qui sont enrôlées dans le cadre de ce projet font de meilleurs résultats », dit-il, plaidant pour leur pérennisation.
Il invite les autorités locales notamment les collectivités territoriales à s’investir dans le fonctionnement de ces structures. « Nous sommes appelés à partir en février prochain et si le partenaire quitte et qu’il n’y a pas une certaine mobilisation des acteurs concernés, le projet des cantines scolaires risque de tomber à l’eau dans cette zone».
Source:Journal le Soleil du 13 avril 2025