Face au recours à d’importants intrants chimiques de synthèse dans les zones de production, une étude a été commanditée par la CICODEV en collaboration avec ses partenaires comme l’ONG Humundi ex SOS Faim, le CNCR et Enda Pronat. Cette étude lancée en 2022 et dont les résultats ont été restitués hier, vendredi 1er décembre, lors d’un atelier, a pour but d’obtenir des argumentaires de plaidoyer solides pour un usage très limité et maîtrisé des pesticides dans ces zones. C’est ainsi qu’il est recommandé entre autres le développement des filières de production biologiques dans les zones agro-écologiques…
Pour pallier le danger lié à l’usage des pesticides dans les zones de production, comme les Niayes, CICODEV Afrique a commandité une étude en collaboration avec ses partenaires notamment l’ONG Humundi ex SOS Faim, CNCR et Enda Pronat. Une étude qui a permis d’analyser les facteurs limitants, identifiés par les organisations paysannes. En effet, selon, Mme Khady Thiané Ndoye, chargée de programme accès durable à une alimentation saine et nutritive à CICODEV Afrique, « Cette étude est revenue sur les lacunes et les contraintes qui empêchent les organisations paysannes d’adopter les pesticides biologiques. Et ce qu’on retient ici, c’est essentiellement la question de l’accessibilité géographique mais aussi l’accessibilité financière. »
A cette fin, pour lever les contraintes identifiées en faveur de la promotion de l’accès et à l’usage de ces produits non seulement dans les Niayes mais aussi dans le Bassin arachidier, l’étude a mis l’accent sur le fait « de développer des filières de production de pesticides biologiques dans des zones agro-écologiques où le besoin est là, où les organisations paysannes sont demandeurs », a relevé Khady Thiané Ndoye.
Ainsi, l’usage de ces pesticides biologiques d’après un dossier partagé à la presse, « doit découler principalement de l’engagement déterminé de la société civile (paysanne et paysanne), en alliance avec les communautés locales, toutes unies pour inverser la dégradation de l’agriculture et de l’environnement tout en contribuant à la préservant de la santé des populations. » Car, « Il est devenu clair que l’utilisation des pesticides biologiques ou bio-répulseurs est bénéfique non seulement pour l’environnement, mais aussi pour la santé des populations », note le dossier de presse. Une recommandation a également été faite pour une sensibilisation chez les consommateurs sur les produits agro-écologiques. A en croire la chargée de programme accès durable à une alimentation saine et nutritive à CICODEV Afrique, « Il y a aussi la question de la sensibilisation des consommateurs sur les produits agro-écologiques qui sont obtenus dans les conditions durables sans pesticides et sans intrants chimiques. »
OUSMANE GOUDIABY
Source:Sud Quotidien du 2 décembre 2023