PREVENTION CANCER DU COL ET DU SEIN : LA MUTUELLE DE SANTE DE PATTE D’OIE ET CICODEV AU CŒUR DE LA SENSIBILISATION

Sensibiliser les populations sur la prévention du cancer du col de l’utérus et
du sein et inciter à l’enrôlement des couches vulnérables dans les mutuelles de santé. Tels sont les objectifs de la causerie organisée par le réseau des femmes de la mutuelle de santé de la Patte d’Oie (REFEM/MUSCAPO), en
collaboration avec le Centre de santé Nabil Choucair et CICODEV.

Dans le cadre de ses activités d’Octobre rose, mois consacré à la sensibilisation des populations sur la prévention du cancer du col de l’utérus et du sein, le réseau des femmes de la mutuelle de santé de la Patte d’Oie (REFEM/MUSCAPO) a tenu, ce 2 novembre 2020, une causerie en collaboration avec le Centre de santé Nabil Choucair et CICODEV, sous la
présidence du Superviseur de Soins de Santé Primaires venu représenter le Médecin-chef. La causerie a enregistré la participation des bajènu gox (BG), des relais communautaires, des responsables de groupes organisés des Parcelles Assainies, Grand Médine, Cité Mixta, Patte d’Oie…CICODEV a accompagné l’organisation de cette activité de proximité en tant que partenaire technique et financier.

La causerie a principalement porté sur la prévention du cancer du col de l’utérus et du sein, le dépistage précoce et la prise en charge. A cet effet, une projection de film a permis de mieux communiquer sur les signes du cancer et ses conséquences. A l’issue du visionnage, les participantes ont posé des questions et apporté des témoignages à travers leur vécu personnel ou celui des membres de leur entourage. Entre autres, il a été noté la prévention, le dépistage précoce pour une prise en charge efficace de la maladie, le coût du traitement, sa durée, etc.

Au plan social, il est ressorti la stigmatisation et le stress qui sont des facteurs très pesants et dépressifs pour les porteuses du cancer du col de l’utérus et du sein. Un plaidoyer sur l’allégement des coûts du test et du traitement a été fait pour réduire au minimum les décès enregistrés par an estimés à plus de 2000 cas. Sur ce point, la question de l’inscription dans les mutuelles de santé a été développée par les parties prenantes, vu les facilités d’accès aux soins de santé qu’elles offrent. A cet effet, l’expérience des mécanismes endogènes de
financement de la santé a été partagée dans le but d’inciter les groupes organisés à en développer et à s’orienter vers les mutuelles de santé. Dans sa communication, la chargée de recherches à CICODEV, Mme Awa Coulibaly a informé sur la possibilité de faire face aux coûts des prestations de services à travers des initiatives locales développées par les groupes de base.

Des efforts sont en train d’être faits concernant la prévention à travers la vaccination des jeunes filles âgées de 9 ans dans un premier temps et qui sera élargie aux jeunes garçons. Cependant, il s’est posé la question de l’acceptabilité du vaccin par la communauté, surtout s’agissant du 2 ème passage qui a coïncidé avec la pandémie de la Covid 19, selon les témoignages des Bajènu gox ayant pris part à la causerie et fortement impliquées dans cette activité. Beaucoup de cas de refus ont été notés. D’où la nécessité de faire un plaidoyer pour amener les parents à accepter le vaccin pour leur fille. Aussi, la projection de vidéo sur
le cancer permettra aux acteurs communautaires de mieux asseoir leur communication et convaincre leur cible lors de leurs activités de proximité. Les Bajènu gox ont profité de la causerie pour solliciter des séances de renforcement de capacités.

Il a été également suggéré de projeter des spots de sensibilisation sur le cancer et d’autres maladies dans les structures de santé. Le centre de santé Nabil Choucair est partant pour cette suggestion et des avancées sont notées pour sa mise en œuvre selon le Superviseur de Soins de Santé Primaires.