L’institut Panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le Développement (CICODEV Afrique) a organisé hier un atelier de restitution de l’étude sur l’état des lieux des politiques alimentaires au Sénégal. A cette occasion, il a été relevé les principaux goulots d’étranglement qui influent sur les orientations du gouvernement en matière de sécurité alimentaire. Des recommandations ont été formulées pour changer la donne.
L’étude de CICODEV a prévu des priorités d’action pour aller vers des politiques alimentaires durables. Il s’agit d’emblée, sur le plan politique, de renforcer la volonté et l’engagement des autorités politiques à mettre l’alimentation au cœur des stratégies territoriales et locales de développement ; de procéder à des réformes agraires pouvant permettre aux producteurs d’accéder à la terre; de promouvoir et vulgariser un ensemble de lois à caractère décentralisé afin de donner un rôle plus actif aux collectivités territoriales (les maires en particulier) dans le développement des systèmes alimentaires locaux durables ; de mener un plaidoyer en faveur de la mise en place d’un «fonds dédié à la production alimentaire locale et nationale » …
Sur le plan social et économique, l’étude suggère d’accroître la sensibilité et l’engagement des consommateurs pour lutter contre la dépendance alimentaire et réduire les importations, ainsi que les revenus des producteurs en mettant en place des circuits de distribution courts. Il est recommandé aussi de mettre en place des unités industrielles pour la transformation des matières premières issues des exploitations familiales ; de développer des stratégies pour des infrastructures de stockage et de protection des récoltes ; et d’encadrer l’exploitation des ressources forestières non ligneuses.
Sur le plan technique et de la recherche, l’étude recommande de travailler à la production et à la diffusion de normes de contrôle de qualité pour encadrer la production alimentaire.
Aussi, elle préconise de promouvoir des systèmes de certification pour accompagner le développement des filières et des chaînes de valeur ; de renforcer la recherche sur les modalités de la gestion intégrée des ressources; de soutenir la recherche agricole et technologique et de mettre en place des stratégies et des systèmes de valorisation de documentation disponible
L’As