FORUM FONCIER MONDIAL: Musée d’exposition pour les ONG.
Le Forum Foncier mondial organisé à Dakar, a été l’occasion pour les Organisations non gouvernementales (ONG) et les Associations de faire une plaidoirie pour l’équité et la transparence dans la répartition des terres. Mais, c’est aussi le moment pour elles de trouver des partenaires afin d’avoir une visibilité…
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Une femme emmitouflée dans un Chari, porte sur la tête un bol rempli de riz paddy. Sur sa route, des champs sont alignés à perte de vue. Voila l’image d’ouverture de ce documentaire de photos qui s’affichent sur cet écran géant placé dans le hall du King Fad Palace. Ces images racontent l’histoire des dernières années liées au foncier au Bengladesh. A coté, un monsieur, les mains autour des reins, entretien une discussion en anglais avec des visiteurs qui jettent un brief regard sur la vidéo avant de s’adresser à lui. Qui est-il ? Et pourquoi il est venu prendre part au forum Foncier mondial de Dakar ? Zahid représente Helvetas, une organisation qui au Bengladesh, aide les indigènes à accéder à la terre. « Au Bengladesh, 50% de la population n’ont pas de terre. Ce problème est dû aux catastrophes naturelles. Il ne se passe pas une année sans que nous assistions à des inondations. Les cultures sont prises parfois par les eaux qui se mélangent avec la boue. En 2005, une loi a été votée à l’Assemblée nationale pour le recensement des Bangladais dépourvus de terre. », révèle M. Zahid dont les explications s’accompagnent des gestes des deux main. Selon lui, Hervetas a pris part à ce Forum pour partager des expériences et avoir des partenaires. Nicole Mathot s’inscrit sur la même lancée que Zahid. Venue des Pays-Bas, elle fait partie de la Coalisation internationale de la Terre. Elancée de taille, elle est obligé de s’abaisser pour parler à certains qui sont venus consulter ses flyers. Le stylo à la main, elle traine sa main de la gauche à la droite donnant l’impression de tracer des lignes à l’air. Elle représente Oxfam qui est une organisation non gouvernementale qui milite pour l’équité et la transparence dans la distribution foncière. Pour elle, le Forum est une occasion pour trouver des bailleurs et d’changer avec les autres. A la sortie du bâtiment qui abrite l’exposition, une autre dame, dents en or avec une étoile sur les incisives, s’affaire auprès de sa table de marchandises composée essentiellement de foulards aux couleurs différentes, de T-shirts en jaunes et des Lacoste. Helma Cabrera vient du Guatemala et représente l’Association des femmes paysannes. Elle vend ces articles pour permettre aux femmes du monde rural d’avoir des revenues alternatives. Les prix varient entre cinq et vingt cinq dollars. Selon elle, la découverte du pétrole dans certaines localités du pays fait que l’agriculture ne suffit plus à elle seule pour nourrir les populations expropriées. A l’en croire toujours, les Paysans doivent quitter certaines terres qui doivent être explorées. A sa droite, un autre monsieur venu du même pays, offre des livrets à des passants. D’un geste de la main, Hilary originaire du Kenya décline sa demande. Ici la langue principale qui permet aux participants d’échanger est l’anglais. Alors que ses petits cahiers sont écrits en Espagnole. En dehors des activités du Forum, King Fad devient le lieu de rencontre de partenaires qui ne se sont jamais vus ou qui s’étaient perdus de vue.
Auteur: Marame Coumba seck – Flammes d’Afrique