Le Réseau National des Femmes Rurale du Sénégal (RNFRS) en partenariat avec l’Alliance Nationale Femme et Foncier (ANFF), Enda Pronat et Mercy Corps a célébré ce Samedi 02 Novembre 2024 à Darou Koudhoss un forum de sensibilisation et de plaidoyer pour une gouvernance inclusive et durable des ressources naturelles dans la zone minière. L’évènement a vu la participation des autorités locales la zone (Adjoints aux maires de Mboro, Darou Khoudoss et Méouane), des organisations de femme, de la société civile et des industries extractives.
Le forum est organisé dans le contexte de la révision de la Loi d’orientation agro-Sylvo-pastorale afin de recueillir les préoccupations des femmes mais aussi de faire un plaidoyer en faveur des femmes auprès des Industries extractives pour la restauration des terres exploitées. Les industries extractives ont des impacts significatifs sur les terres et les communautés, en particulier sur les femmes qui, dans de nombreuses cultures, sont les gardiennes de la terre et des ressources naturelles. Cependant, les projets d’extraction sont souvent associés à la dégradation environnementale et aux injustices sociales.
Les femmes ont exposés leurs préoccupations devant les autorités locales et le représentant de GCO. Parmi les problèmes soulevés nous pouvons citer :
• Une Injustice foncière subie par les communautés
• Le non-respect des engagements par les industries extractives
• Une utilisation excessive de l’eau productive par les industries extractives
• Un Problème de délimitation du périmètre de restauration des Niayes
• La dégradation de l’environnement et l’appauvrissement des sols
Cependant, après la présentation des préoccupations des femmes sur l’exploitation des terres par les industries extractives, des propositions ont été formulées par les femmes pour la révision de la LOASPH et aussi à l’endroit des industries :
• Mettre en place un dispositif pour redéfinir les modalités de gestion des périmètres de restauration entre le ministère des mines et le ministère de l’environnement
• Prévoir des zones dédiées ou spécialisées dans la LOASP en fonction des cultures et particulièrement la zone des Niayes une zone dédiée à l’horticulture
• Une déclassification encadrée des périmètres de restauration au profit des femmes
• Alléger les procédures d’obtention de titre (Bail ou titre foncier) par une délivrance d’attestation foncière ou de certificat foncier
• Prendre en compte dans la loi : La place des femmes dans les délibérations au niveau pour chaque commune
• Instaurer des champs-écoles dans la zone des Niayes pour faciliter l’accès des femmes au foncier
• Mettre en place des dispositifs qui encadrent les terres restaurées pour l’interdiction de la vente
• Accompagner les femmes pour l’accès à l’eau productive (Etat et Industries extractives)
• intégrer les femmes dans le processus de réhabilitation des terres
Il est donc essentiel de prendre en compte les préoccupations des femmes dans la révision de la LOASP et de sensibiliser les industries extractives à accompagner les femmes sur l’accès au foncier, à l’eau productive et à l’énergie renouvelable, afin de rétablir l’équilibre socio-économique et de renforcer leur rôle dans le développement durable.