Les droits humains constituent des prérogatives dont chaque individu est titulaire. Les Etats, en vertu des traités internationaux qu'ils signent et de leurs législations nationales, doivent respecter et faire respecter les droits humains dans et en dehors de leurs frontières.
En Afrique et un peu partout, la mondialisation des économies se conjugue assez mal avec l'universalité des droits humains. Ces derniers sont souvent bafoués par des multinationales étrangères en quête de ressources naturelles pour développer leurs activités, au détriment des communautés autochtones dont la survie dépend pourtant de ces ressources.
Dans sa vocation de défense des populations vulnérables et de promotion de l'équité dans l'accès aux ressources naturelles, CICODEV a organisé, en partenariat avec FIAN International et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (HCDH) un atelier de renforcement de capacités au profit des OSC et OCB sur les obligations extraterritoriales – ETOs, à l'effet de renforcer leurs moyens de lutte contre les violations de leurs droits humains.
Au-delà de leur sensibilisation, l’interaction avec les participants a permis d'écouter des témoignages sur des cas spécifiques de violation des droits humains des communautés au Sénégal dans les zones de Koudiadiene, Pambal et Diogo entre autres, par des multinationales étrangères actives dans l'exploitation du phosphate, du Zircon et autres métaux précieux destinés au marché européen, en toute méconnaissance de la législation nationale et internationale sur l'exploitation des ressources naturelles.
Cet atelier vient aussi en soutien au plaidoyer continental pour l'adoption par les Nations Unies, d'un traité contraignant à l’encontre des multinationales actives dans l'agroalimentaire, la foresterie et les ressources extractives, pour un meilleur respect des droits humains.
Mamadou Mballo
Chargé de projet Gouvernance Foncière