Quel bilan peut-on tirer de cette 7ème édition du Forum Foncier Mondial ?
J’éprouve un sentiment de satisfaction parce que tous les participants se sont accordés à dire que l’événement a été un grand succès. Il l’est d’abord par le nombre de personnes qui ont participé aux travaux. C’est la première fois, dans un Forum Foncier Mondial (FFM), que la Coalition Internationale pour l’Accès à la Terre (ILC) a regroupé 700 personnes.
Nous avons également enregistré la participation de 80 pays à travers le monde. Ce qui est encore remarquable, c’est la présence des autorités africaines. Six ministres africains ont fait le déplacement avec de fortes délégations pour montrer l’intérêt qu’elles accordent à la problématique du foncier. Nous avons eu aussi les autorités chargées de la question foncière qui se sont déplacées pour venir partager leurs expériences et pour trouver des solutions en écoutant les autres pays.
Êtes-vous satisfait des questions discutées lors du Forum ?
Sur le plan du contenu, tout le monde s’est accordé que pour éviter les conflits en Afrique sur le foncier, il faut qu’on arrive à une sécurisation foncière pour tous les acteurs en commençant par les exploitations familiales. Mais également donner des moyens aux propriétaires de ces exploitations pour qu’ils investissent dans leurs champs. Cela va leur permettre d’aller à un niveau supérieur au lieu de rester comme de petites exploitations. Tout le monde s’est accordé là-dessus. Donc les discussions ont été fructueuses.
Est-ce que le Sénégal a joué pleinement son rôle ?
Oui, le Sénégal a joué un rôle important lors de ce forum. D’ailleurs, je trouve extraordinaire la déclaration de son ministre de l’Agriculture lors de la première journée marquant le début des travaux. Il a annoncé qu’il n’était pas question qu’il y ait au Sénégal un marché foncier assimilable à un accaparement des terres.
Auteur: EL Hadji Fallilou Fall - Flammes d'Afrique