Au Sénégal, l’inquiétude sur la hausse des prix de denrées de première nécessité ne cesse de grandir. La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont provoqué une hausse des prix des produits de base. Ainsi, pour tenter de régler ce problème, le président de la République a reçu au palais ce 26 septembre une délégation des associations de consommateurs du Sénégal. Lors de cette rencontre, l’association de consommateurs n’a pas caché son inquiétude face à la montée des prix que l’État n’arrive toujours pas à maîtriser.
En effet, le président avait le souhait de baisser les prix des denrées alimentaires pour soulager durablement les ménages sénégalais face à la hausse des prix au sortir d’un Conseil des Ministres du jeudi 24 février 2022. Et pourtant les résultats n’ont pas suivi sur le terrain. Prenant la parole, M. Amadou Kanouté, directeur exécutif de CICODEV Afrique, ne cache pas son inquiétude face à la hausse des prix et l’application des prix fixés par le gouvernement depuis le mois de février. Ainsi, à travers une enquête mené sur deux mois dans les 14 régions du Sénégal et qui a touché 821 personnes dont des consommateurs, des grossistes, des semi grossistes, des boutiquiers détaillants entre autres, le directeur de CICODEV, a exposé les résultats de cette enquête.
Selon les chiffres de l’enquête, 82,22% (soit 675) des consommateurs enquêtés disent que la décision portant sur la baisse des prix n’est pas appliquée dans leurs différents points d’achat, alors que 44% des grossistes soutiennent qu’ils n’appliquent pas la décision portant baisse des prix dans leurs points de vente. Toujours selon cette enquête, lorsque qu’il a été posé la question sur les raisons pour lesquelles la décision gouvernementale de baisser les prix n’est pas appliquée, 20% de grossistes et 15% des semi grossistes déclarent que la baisse des prix n’est pas effective chez leurs fournisseurs et 12% des grossistes et 16% des semi grossistes considèrent que leurs anciens stocks ne sont pas écoulés. Par conséquent, ces chiffres montrent clairement la difficulté pour le gouvernement sortant de faire respecter les dispositions de l’État pour régulariser le marché.
D’ailleurs, l’État du Sénégal avait annoncé avoir procédé à une renonciation de taxes et impôts à hauteur de 97 milliards de francs CFA pour tenter de soulager les ménages défavorisés, ce qui est un échec, selon M. Amadou Kanouté.
Dans sa deuxième partie d’intervention, le directeur exécutif de CICODEV Afrique, a interpellé le Président Macky Sall sur l’utilisation des Organismes Génétiquement Modifiés (#OGM). Il exhorte le président à ne pas promulguer la loi sur la biosécurité qui autorise l’importation, la mise sur le marché et la distribution des produits issus des OGM. Pour finir son allocution, Amadou Kanouté, directeur exécutif de CICODEV Afrique s’alarme sur l’utilisation de certains produits. « Si nous n’arrivons pas à contrôler et réguler l’entrée et l’utilisation des pesticides qui sont visibles, qu’en sera-t-il des OGM qui sont insérés dans les produits que nous et le bétail allons consommer? »
Dans sa deuxième partie d’intervention, le directeur exécutif de CICODEV Afrique, a interpellé le Président Macky Sall sur l’utilisation des Organismes Génétiquement Modifiés (#OGM). Il exhorte le président à ne pas promulguer la loi sur la biosécurité qui autorise l’importation, la mise sur le marché et la distribution des produits issus des OGM. Pour finir son allocution, Amadou Kanouté, directeur exécutif de CICODEV Afrique s’alarme sur l’utilisation de certains produits. « Si nous n’arrivons pas à contrôler et réguler l’entrée et l’utilisation des pesticides qui sont visibles, qu’en sera-t-il des OGM qui sont insérés dans les produits que nous et le bétail allons consommer? »
Lundi 26 Septembre 2022
Dakar actu